Au congrès CIBJO 2017

Le congrès s’est déroulé à Bangkok en présence du Premier Ministre et du Ministre de l’Economie thaïlandais, du  5 au 7 Novembre 2017. Un des objectifs majeurs a été de fédérer les entreprises du secteur des pierres et de la joaillerie autour des enjeux sociaux et environnementaux.

La CIBJO a animé plusieurs sessions, dont une dédiée à la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Le Président de la CIBJO, Mr. Gaetano Cavalieri, a appelé à la responsabilité de chacun des acteurs de la chaîne d’approvisionnement des pierres.

Afin d’assurer un lien de confiance entre les professionnels et les consommateurs, le Président de la CIBJO a rappelé l’importance de la transparence sur l’approvisionnement, de la responsabilité sociale des entreprises et du développement durable.

En somme, le premier axe de la RSE repose sur l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement. Il réaffirme les principes attendus, le commerce légitime ne doit pas inclure les pierres issues de zones de conflits ou de pays qui violent les droits humains, doit interdire le blanchiment d’argent, ne doit pas causer d’infractions à la sécurité, ne doit pas favoriser le travail des enfants et d’autres violations liées au travail et la mauvaise gestion de l’environnement.

Par ailleurs, le second principe de la RSE met l’accent sur la responsabilité sociale. La CIBJO encourage les entreprises à incarner une force sociale et pousse à saisir les opportunités  sociales, économiques et  environnementales. L’organisation promeut les mesures garantissant que l’industrie agit dans le sens des principes de la RSE.

Enfin, le Président de la CIBJO a souligné le fait que plus de mesures devaient être mises en place pour les entreprises, l’objectif étant de sensibiliser plus largement et agir sûrement et d’activer les démarches responsables et durables en fixant des objectifs réalisables et raisonnables, quels que soient la taille ou le chiffre d’affaires des entreprises.

Désireux d’impliquer le gouvernement en plus de l’industrie,  Mr. Cavalieri aimerait mettre en place un protocole semblable à celui du Kimberley Process pour les pierres de couleur. Ce qui permettrait de vérifier l’intégrité de la chaîne de distribution grâce à une collaboration entre les gouvernements et la due diligence des entreprises de toutes tailles. Les pierres de couleur proviennent à 80% d’une offre de milliers de petits mineurs artisanaux. Ces chiffres sont très différents de ceux du marché du diamant qui, lui, au contraire est géré par une poignée d’entreprises contrôlant  90%  de l’offre mondiale.

Toutefois, conscient que  l’industrie est confrontée à plusieurs défis, il est essentiel que la CIBJO rassemble plus d’acteurs autour de la question de la RSE afin d’échanger les meilleures méthodes. L’innovation et la technologie peuvent aider à renforcer cette intégrité, avec des systèmes numériques comme Blockchain par exemple.

Source : http://www.cibjo.org/congress2017/2017/11/05/cibjo-congress-kicks-off-with-debate-on-csr-challenges-and-opportunities/