La « Minute Atelier »

Depuis la nuit des temps, l’homme a poli puis taillé les gemmes pour orner des parures.
En témoigne, le masque du pharaon Toutankhamon où lapis-lazuli, turquoise et cornaline sont calibrés en rectangle et trapèze. 
À cette époque, le matériel du lapidaire était très rudimentaire. Il s’agissait probablement d’un disque en bois recouvert d’une peau de buffle séchée enduite de poudre abrasive.


Au fil des siècles, ce touret actionné au pied évolue pour devenir un établi que décrit très précisément Chriten. Son illustration sera reprise dans l’Encyclopédie de Diderot parue en 1751.

Jam-peg and dop, Maison Piat

Les lapidaires jurassiens ont amélioré le cadran de cet établi, qui recevait le bâton sur lequel était fixée la pierre, pour créer l’étui mécanique et l’évention. Ce matériel, beaucoup plus précis est encore utilisé de nos jours. Parmi les traditions jurassiennes, l’une d’elle voulait que chaque fils de lapidaire reçoive à sa naissance un disque en bois. Ce disque en bois très dur, sera immergé dans l’huile jusqu’à la majorité de l’enfant pour devenir une meule de bois  permettant de polir les cabochons. Suivant l’usage – taille ou poli – la meule peut être en cuivre, en étain ou même en feutre.

Aujourd’hui encore certains pays comme le Sri Lanka utilisent un touret activé au pied mais la technologie s’invite de plus en plus dans les atliers.